Tout le monde sait que plus nous montons en altitude, plus la capacité de pression atmosphérique que nous pouvons inspirer diminue, on appelle ce phénomène l’hypoxie d’altitude. C'est alors que l’organisme a besoin de s'acclimater. Lors de vos voyages de haute altitude - nous parlerons des hauteurs dépassant 2500 mètres - notamment situés en Amérique Latine, ou encore au Népal, il est conseillé de bien connaître le fonctionnement de l’organisme afin de le préparer, et éviter les surprises sur place. On vous dit tout sur le MAM et comment l'appréhender.

L’hypoxie d’altitude, comment ça marche ?

En diminuant, la pression atmosphérique réduit l’oxygénation du sang, qui - nous le savons tous - alimente les moindres recoins de notre organisme. Plus nous montons en altitude, plus le rythme cardiaque s’accélère, se met alors en place l’hyperventilation, un processus parfaitement normal qui permet d’alimenter l’organisme en oxygène lorsqu’il en manque. Ainsi, les muscles cardiaques travaillent plus et tout l’organisme conspire à combler ce manque. Au bout d’un certain temps en altitude, les globules rouges augmentent à leur tour, afin d’apporter plus rapidement de l’oxygène dans les muscles. A noter ces quelques chiffres : à 3000 mètres d’altitude, la pression atmosphérique diminue d’un tiers, à 5000 mètres, elle diminue de moitié. A 2500 mètres, seulement 15% des personnes peuvent ressentir le mal de l’altitude. A 5000 mètres, c’est quasiment tout le monde.

Le MAM, késako ?

Le MAM, le “mal de l’altitude”, ou “mal des montagnes”, comme expliqué plus haut, est le résultat généré par le manque d’oxygène lors des montées à de hautes altitudes. L’organisme s’organise et travaille plus, et l’on commence peu à peu à ressentir de la fatigue, voire une sensation de somnolence, des maux de tête, plus ou moins intenses et répétitifs, des nausées et de l’essoufflement. Le sommeil aussi est perturbé, on observe des apnées du sommeil fréquentes. Selon le niveau d’altitude et les “paliers” respectés afin de laisser à l’organisme le temps de s’acclimater (voir plus bas), tout rentre dans l’ordre et les symptômes disparaissent peu à peu.

Dans les cas extrêmes, mais qui n’arrivent le plus souvent qu’en cas de prise de risque, il peut survenir des symptômes plus graves comme l’oedème pulmonaire ou l’oedème cérébral, accompagnés réciproquement de toux et crachats, lèvres bleues, une respiration qui devient saccadée ; ou encore des migraines violentes, des vomissements ou troubles de la vue, et parfois des troubles neurologiques (équilibre, parole...). Dans ces rares cas, il est impératif de faire redescendre la personne de toute urgence à une altitude plus modérée et de lui faire consulter un médecin d’urgence. D’où l’importance d’être toujours très bien encadré, les accompagnateurs sur place ne prennent jamais de risques !

Comment se préparer à un voyage en altitude ?

Bien que l'entraînement physique ne règle pas forcément le mal de l’altitude, avoir une bonne condition physique avant le départ a son importance. Le sport est nécessaire pour se maintenir en bonne santé, alors si ce n’est pas encore fait, pourquoi ne pas commencer dès aujourd’hui ? Course à pied, natation, vélo ou rando avec dénivelé… Il est conseillé de pratiquer des sports qui influent sur le rythme du coeur, ils constituent un plus pour la préparation au futur voyage. De plus, si vous prévoyez de partir en haute altitude, ce n’est pas le moment idéal pour commencer un régime, quel qu’il soit, qui risquerait de vous plonger dans un état carencé. En guise d’exemple, le régime végétarien peut occasionner des carences en fer, qui mettront à rude épreuve la production de globules rouges, indispensables en altitude, et difficiles à renouveler. Il est conseillé aussi de faire faire un examen sanguin avant le départ, pour détecter d’éventuelles affections.

Et sur place ? Ecouter son corps !

Sur place, il faut impérativement prévoir une acclimatation progressive, de monter progressivement, par paliers de 300 à 500 mètres par jour, pas plus. Vos accompagnateurs vous le diront, il faut commencer tout en douceur, et prévoir de rester plusieurs jours à une altitude pour habituer l’organisme. Bien sûr, il est conseillé d’éviter les activités sportives difficiles les premiers jours, commencer progressivement, économiser ses forces, marcher lentement, éviter les mouvements brusques ou violents, et surtout, ne pas vouloir de se dépasser, ce n’est pas le moment pour cela !
En cas de souffrance et de troubles MAM, il faut s’arrêter, prendre de l’aspirine, se reposer, et éventuellement redescendre de quelques mètres de dénivelé, puis réessayer le lendemain. D’autre part, en altitude, il est impératif de beaucoup s’hydrater, et bien plus que d’ordinaire. Il est conseillé entre trois et quatre litres d’eau par jour, de l’eau minérale, surtout pas gazeuse. Au niveau alimentaire, il est conseillé d’oublier tout régime, même végétarien (vu plus haut). De prendre des repas conséquents et complets dès le petit-déjeuner, et surtout d’oublier absolument l’alcool, la cigarette, et les somnifères, qui risquent d’augmenter les symptômes.

En savoir plus ou se renseigner d’avantage ? Consultez la clinique des voyageurs, et enjoy your trip !

Lire aussi : Comment affronter sa peur de l'avion.

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